lundi 26 août 2013

Crève, Hippie, crève !

Qu’il fait bon, l’été à Paris, de flâner dans les rues désertes, déambuler sans entrave au gré de nos envies et surtout, se poser en fin de journée à la terrasse d’un bistrot débarrassé de l’habituelle foule des heures apéritives. Ah oui, que c’est bon ! 

Je suis comme tout le monde, j’adore ces moments faits de calme, de volupté et d'insouciance qui nous font oublier que d’autres se prélassent dans des décors plus exotiques. C’est ainsi que muni de mon livre du moment et de mon baladeur, le coeur léger, je suis allé m’installer à la terrasse de mon bar habituel qui, comme les autres, peinait à voir le client arriver. Plongé dans ma lecture, les écouteurs vissés sur mes oreilles, je sirotais tranquillement ma pinte de bière sans me préoccuper du peu de monde qui m’entourait. Dans de telles conditions, comment aurais-je pu voir venir le danger qui me guettait ?

samedi 24 août 2013

Lettre à ma conseillère Pôle Emploi


Madame,

Je vous écris afin d'évoquer ma situation et pour faire état de la façon toute particulière que vous avez eu de traiter mon cas. Je vous le dis tout de suite, l’idée d’envoyer une copie du présent courrier à votre responsable m’a traversé l’esprit, mais la délation n’est pas dans mes gênes (ce que, vu vos méthodes, vous devez avoir du mal à saisir) et c’est donc à vous que je m’adresse directement dans l’espoir de faire passer mon ulcère :

mercredi 21 août 2013

LEVER LE COUDE SANS LEVER LE PIED #1

Si on me reconnaîtra un talent, c’est bien celui de savoir lever le coude. Depuis des années, j’arpente les troquets, brasseries, clubs, cafés-concerts, cafés-théâtres... que sais-je encore. J’inaugure ici, sous le titre général «Lever le coude sans lever le pied», une série de textes dédiés aux différents débits de boissons que j’ai pu fréquenter et qui ont retenu mon attention. Naturellement, mes critères sont d’une subjectivité totale. Alors, à la votre !

Le Balto


Pour commencer modestement, quoi de mieux que de choisir un boui-boui qui ne paye pas de mine ? 
«Le Balto», comme «la Civette» ou encore «le Commerce», est certainement un des noms de bar-tabacs les plus courants. Mais tous ne se valent pas et celui dont je vais parler vaut le détour. 
Logé à la fin de la rue du Faubourg Saint Antoine, non loin de la place d’Aligre, Le Balto du 11ème arrondissement de Paris est un endroit où il fait bon se poser quelques instants.

lundi 19 août 2013

Comment j'ai sauvé la vie d'un mec

La fête c’est bien, mais ça peut parfois très mal tourner. Bien que, contrairement à une croyance populaire, les free party ne soient pas vraiment plus exposées aux dangers en tout genre, elles n’échappent cependant pas aux risques inhérents à la réunion de joyeux drilles en mal de sensations fortes. Parfois, ces accidents me sont arrivés, comme la fois où j’ai failli perdre mes jambes après m’être endormi sous un camion, mais la plupart du temps, ce sont les autres qui en font les frais. 

Au milieu des années 2000, l’ambiance des free commençait à se déliter et on trouvait tout un tas de personnes dont on pouvait vraiment se demander ce qu’elles faisaient-là. Il y avait des petits étudiants plus habitués aux soirées de promotions des boites de nuit qu’aux squats, des petites kaïras venues dépouiller ces mêmes étudiants et faire leurs affaires avec quelques barrettes de shit ou autres stupéfiants frelatés, sans parler des teknivals où on pouvait voir le dimanche les voisins venir avec femmes et enfants circuler entre des mecs arrachés comme s’ils étaient en visite au zoo. La mixité c’est bien mais quand les gens bougent trop de leur place, il peut y avoir des débordements.

vendredi 16 août 2013

Comment j'ai mis le feu à mon lycée

Un jour, j'ai reçu une lettre m'invitant à participer à une réunion d'anciens élèves du lycée dans lequel j'avais passé trois ennuyeuses années. À la date indiquée sur le carton, j'avais justement prévu de me rendre dans le coin pour visiter ma famille à l'occasion du traditionnel repas de Pâques (nous ne sommes pas croyants mais enfin, c'est comme ça).

Sans trop savoir pourquoi, machinalement surement, j'ai marqué la date dans mon agenda. Les semaines se sont écoulées et la mémoire s'en est allée. Si bien que le jour fatidique est arrivé et je ne me souvenais absolument pas que quelques personnes, certainement bien intentionnées, avaient eu la riche idée de renouer contact avec le passé. Mais cette saloperie d'agenda a joué son rôle et je ne pouvais plus ne pas savoir.

jeudi 15 août 2013

Cocaína y Jineteras en La Habana

Texte Inégral


Autant prévenir, cet article risque de déplaire aux moralistes du voyage et autres bienpensants de la route. Je ne parlerai pas ici des différents lieux touristiques tout à fait dignes d’intérêt, le Guide du Routard le fait très bien.

Voilà longtemps que je souhaitais me rendre à Cuba. Mes rêves étaient alors alimentés par les livres de photos, les récits de voyageurs et, comme beaucoup à mon âge, par le film de Wim Wenders, Buena Vista Social Club.L’opportunité se présenta lors d’un séjour de longue durée au bord du golfe du Mexique, dans le Yucatán. Depuis Cancun, La Havane n’est qu’à 1h20 de vol et le billet aller-retour ne dépasse pas les 270$. Je saisis donc l’occasion de m’envoler pour ce territoire fantasmé mais inconnu.



lundi 12 août 2013

Cocaína y Jineteras en La Habana (Partie 3)

La jinetera


Une fois dehors, Lisa me demanda ce que je voulais faire. Ne souhaitant pas me trimbaler par les rues avec la dope, je lui dis que je voulais rentrer à ma chambre et pour ne pas paraître goujat, je l’invitai. Elle hésita un court instant et m’expliqua que les cubaines n’étaient pas autorisées à suivre les touristes à moins de donner sa carte d’identité au responsable de la casa particular. Alors je lui proposai de la devancer, de rentrer dans mon immeuble en bloquant la porte du bas puis, une fois dans ma chambre, je pourrais lui faire signe depuis le balcon si la voie était libre. Elle hésita encore puis accepta.

dimanche 11 août 2013

Cocaína y Jineteras en La Habana (Partie 2)

La Cocaína


Fier de mon succès avec le rhum cubain, je me retrouvais quelques jours plus tard attablé en terrasse de l'hôtel Inglaterra à siroter des «ron con cola». Un groupe de salsa rythmait l’ambiance et une légère brise bienvenue rafraîchissait l’atmosphère. Bref, j’étais au top ! La serveuse avait réussi à se caler sur ma fréquence de descente si bien que les verres s’enchaînaient sans que j’arrive à les compter. L’alcool commençait à me chauffer le sang lorsqu’une formidable créature tout droit sortie de l’enfer des «peñas» (fêtes improvisées fréquentes à Cuba) vint s’assoir à ma table. Elle entama la conversation d’un naturel déconcertant. On aurait pu croire que nous nous connaissions depuis des semaines. Elle me demanda ce que je faisais là, tout seul. 
"- Je suis venu danser avec le feu sur les cendres de ma raison.
- Ça veut dire quoi ?
- Que je t’attendais, Lisa.
- Comment connais-tu mon prénom ?
- Tu le portes autour de ton cou.
- C’est le collier de ma mère mais nous nous appelons pareil."

jeudi 8 août 2013

Cocaína y Jineteras en La Habana (Partie 1)

La Policía


Autant prévenir, cet article risque de déplaire aux moralistes du voyage et autres bienpensants de la route. Je ne parlerai pas ici des différents lieux touristiques tout à fait dignes d’intérêt, le Guide du Routard le fait très bien.

Voilà longtemps que je souhaitais me rendre à Cuba. Mes rêves étaient alors alimentés par les livres de photos, les récits de voyageurs et, comme beaucoup à mon âge, par le film de Wim Wenders, Buena Vista Social Club.
L’opportunité se présenta lors d’un séjour de longue durée au bord du golfe du Mexique, dans le Yucatán. Depuis Cancun, La Havane n’est qu’à 1h20 de vol et le billet aller-retour ne dépasse pas les 270$. Je saisis donc l’occasion de m’envoler pour ce territoire fantasmé mais inconnu.


mercredi 7 août 2013

CHRONIQUE DU SEXE ORDINAIRE #4

La baise à trois ou le visiteur du soir


Quand on galère, on réfléchit à tous les stratagèmes possibles pour se sortir des situations délicates et parfois, la fin justifie les moyens même s’il s’agit de mettre en péril la pérennité d’un couple.

Je suis arrivé à Paris à l'hiver 2005 afin de travailler dans un célèbre théâtre parisien et même si cette expérience reste inoubliable, je dois dire que les premiers temps furent difficiles. Bien que je fusse nourri et logé, les 300€ que je gagnais par mois ne couvraient pas mes frais et le confort me manquait cruellement. Je dormais dans les loges du théâtre la plupart du temps et dans la blanchisserie lorsque le froid envahissait le lieu. Très vite, je voulus prendre de l’indépendance et trouver un endroit plus douillet pour me reposer. Une des solutions qui me vint à l’esprit fut de trouver une meuf.

mardi 6 août 2013

CHRONIQUE DU SEXE ORDINAIRE #3

Ma Petite Anglaise


Il est des filles que vous ne voyez qu’une fois, avec qui vous ne passez qu’une nuit, mais qui vous laisse un souvenir indéfectible. Sophie est de celle-là.

A l’époque où je l’ai rencontré, je vivais dans une famille anglaise à Maidenhead, dans le Berkshire, à 1h de Londres. Je ne sais plus exactement quel âge j’avais mais je me souviens que cette année-là, la vague Oasis venait de submerger l’Angleterre et qu’il n’y avait pas une radio ou un bar qui ne diffuse Supersonic au moins 10 fois par jour.

La maison de Maidenhead

dimanche 4 août 2013

CHRONIQUE DU SEXE ORDINAIRE #2

Comment j'ai baisé la meuf de mon pote


Récemment, une jeune fille m'a demandé quels étaient les trucs les plus chauds que j'ai pu faire sexuellement. A cette question maintes fois posée, j'ai répondu quelques banalités, mais soucieux de ne pas perdre mes chances auprès de la demoiselle et pour ne pas passer pour un salaud, j'ai omis une histoire.  Alors celle-ci s'appellera: "Comment j'ai baisé la meuf de mon pote".

samedi 3 août 2013

AVERTISSEMENT AUX LECTEURS


!!! AVERTISSEMENT AUX LECTEURS !!!

Même si je continuerai, dans de futurs articles, à publier le type de raisonnements par lequel j’ai commencé ce blog, je vais entamer la rédaction de récits à la fois plus personnels mais avec des vrais morceaux de fiction à l’intérieur. Si cela vous amuse, vous pourrez essayer de faire le tri entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas ou tout simplement, prendre le texte comme il est.

Pour terminer cette mise en garde et la justifier un peu, je dirai que ce parti-pris a trois origines principales. Tout d’abord, certains faits qui seront narrés pourraient porter préjudice à ceux qui en sont les acteurs. D’autre part, je laisse à la police et aux tribunaux le soin de faire de la littérature du «fait exact» par le biais de compte-rendus d’audiences et de dépositions diverses. Enfin, il faut bien que je m’amuse un peu et pour tout dire, mon plaisir passe avant tout.


A bon lecteur, salut !